Ovariohystérectomie

Ovariohystérectomie






Auteur : David Jacques

Indications

L’ovariohystérectomie est indiquée chez les patientes présentant un pyomètre, une métrite chronique, une tumeur ovarienne ou utérine, une torsion utérine. Elle peut également être entreprise pour une stérilisation de convenance.


Pyomètre sur un Fox-Terrier de 10 ans.




Etape 1

L’animal est placé en décubitus dorsal. Une laparotomie médiane allant de l’ombilic au pubis est réalisée. Le colon descendant est saisi et décalé sur la droite afin d’exposer l’ovaire gauche. L’ovaire (OV) est saisi et légèrement tiré vers l’arrière afin de mettre en tension le ligament suspenseur de l’ovaire (LS) . Le pédicule ovarien (PO) est souligné par la pince de gauche.



OV : ovaire
PO : pédicule ovarien

Etape 2

Le ligament suspenseur de l’ovaire est sectionné avec une paire de ciseaux ou au bistouri électrique. Après la section de ce ligament, l’ovaire peut être mobilisé hors de l’abdomen.LS : ligament suspenseur de l’ovaire





OV : ovaire
PO : pédicule ovarien








Etape 3

Le pédicule ovarien doit être repéré au travers de la graisse du ligament large. Ce ligament large va être perforé juste en arrière du pédicule ovarien. Deux pinces hémostatiques courbes sont positionnées sur le pédicule avec la pointe vers le haut, une troisième pince est positionnée au niveau de l’utérus (UT) de l’autre côté de l’ovaire.



OV : ovaire









PO : pédicule ovarien
UT : utérus

Etape 4

L’ovaire est saisi avec les doigts et on sectionne le pédicule ovarien juste au dessus des 2 pinces hémostatiques. Le ligament large est déchiré ou sectionné de manière à mobiliser l’utérus caudalement.

PO : pédicule ovarien
UT : utérus











Etape 5

Deux ligatures vont être positionnées en lieu et place des 2 pinces hémostatiques dont le but est d’écraser le tissu graisseux de telle manière que la ligature ne soit donc positionnée que sur les vaisseaux ovariens. Le nœud de Miller est un nœud très sûr que l’on peut utiliser dans cette indication. La première ligature que l’on va placer est la plus proximale ; au moment de la serrer, il convient de desserrer la pince hémostatique proximale afin que la ligature se positionne au niveau des tissus écrasés. Les fils utilisés sont des fils résorbables tressés déc 2 à 4.


PO : pédicule ovarien












PO : pédicule ovarien








Etape 6
La 2ème ligature est ensuite placée, la 2ème pince hémostatique étant retirée au moment de son serrage.
Pour exposer le deuxième ovaire, le duodénum est saisi et récliné médialement. Le ligament suspenseur est sectionné et les ligatures sont positionnées de la même façon que pour le premier ovaire. Le ligament large est déchiré jusqu’au niveau des vaisseaux utérins près de la région du col utérin.

Etape 7

Une ligature est positionnée autour des veine et artère utérines (vau) du côté droit et du côté gauche dans la région du col utérin (CU) avec un fil résorbable tressé déc 2 à 4.

 CU : col utérin





















UT : utérusvau : veine et artère utérines



CU : col utérin










CU : col utérin

Etape 8

Deux pinces hémostatiques sont placées au niveau du col utérin suffisamment à distance pour que l’on puisse couper l’utérus entre les 2 pinces.


CU : col utérin










UT : utérus

Etape 9

Une section entre les 2 pinces est réalisée. Une ligature en masse du col utérin est ensuite placée (fil résorbable tressé déc 2 à 4) en lieu et place de la pince la plus distale. En présence d’une muqueuse utérine redondante, celle-ci peut être partiellement réséquée. Lors de pyomètre ou de métrite, l’épiplon est amené et éventuellement fixé au niveau du col utérin. Les sites de ligature sont à nouveau inspectés puis l’abdomen refermé de manière classique.

CU : col utérin





























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