LES PARTICULARITES DE L’ELEVAGE CAPRIN : GUIDE A L’USAGE DU VETERINAIRE RURAL NON SPECIALISE
LES PARTICULARITES DE L’ELEVAGE CAPRIN :GUIDE A L’USAGE DU VETERINAIRE RURAL NONSPECIALISE
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 13 décembre 2012 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par Renou Camille Née le 26 mars 1986 à Trappes
introduction
La médecine d’élevage est en développement à l’heure actuelle et le vétérinaire rural ne peut
plus se contenter d’agir comme un soignant exclusif mais doit devenir un partenaire à part entière de
l’éleveur chef d’entreprise. Dans un contexte où le vétérinaire ne se cantonne plus à soigner mais
prend une place grandissante comme partenaire de l'éleveur, cette thèse a pour objectifs de mettre en
avant les particularités inhérentes à l’espèce caprine, et de donner de manière claire des bases
permettant au vétérinaire rural de trouver une place au sein des interlocuteurs privilégiés de ses
éleveurs caprins. Pour encourager ces partenariats il convient de maîtriser les particularités
zootechniques de l’élevage et pas seulement la clinique, pour développer une vue d’ensemble.
Le cursus vétérinaire actuel, année d'approfondissement en rurale pure comprise, souffre d'un
manque de formation approfondie sur les petits ruminants, caprins en particulier. La zootechnie de ces
derniers est simplement abordée, ce qui permet de planter quelques notions de base, mais ne donne pas
aux étudiants les connaissances suffisantes pour gérer des élevages caprins dans une clientèle.
Une idée encore très répandue est que la chèvre fonctionne comme une petite vache. Ainsi, les
rares fois où le vétérinaire est sollicité par les éleveurs caprins, il base son raisonnement sur les
principes de l’élevage bovin.
Nous verrons dans la suite si cette approximation se justifie, en nous axant principalement sur
les particularités à connaître pour mieux comprendre la zootechnie et la production laitière en élevage
caprin
Ce travail s’adresse aux vétérinaires ruraux ayant quelques éleveurs caprins dans la clientèle,
désirant reconquérir leurs clients caprins, prodiguer des conseils pertinents à l'occasion des visites de
prophylaxie ou des BSE, ou qui veulent être capables de déterminer la place de la conduite d'élevage
lors de pathologies de groupe, ou de mettre en place des visites d'audit de troupeaux caprins. Mais il
s’adresse aussi aux étudiants cherchant à approfondir leurs connaissances en zootechnie caprine.
Nous rappellerons tout d’abord le développement de l'élevage caprin en France. Puis, nous
nous intéresserons à l'observation collective et individuelle des animaux. Cette première étape permet
d'évaluer rapidement la santé du troupeau et l'impact éventuel de l'environnement sur celle-ci.
Cela nous porte naturellement vers l’étape suivante : l'observation de l'environnement. Qui
permet d’en évaluer de manière objective les points forts et les points faibles en quelques coups d'œil
judicieux. L'environnement regroupe aussi bien le bâtiment d'élevage que la répartition en lots et
l'alimentation des chèvres.
Enfin, nous nous pencherons sur un domaine souvent délaissé par les vétérinaires: les
documents d'élevage. Ces documents sont extrêmement riches en informations de toutes sortes: dont
les performances et la rentabilité. Il faut savoir extraire de cette masse informative les clés permettant
de cerner l'élevage.
La pathologie ne sera volontairement pas traitée pour se cantonner aux paramètres
zootechniques qui, lorsqu'ils sont inadéquats fragilisent la chèvre et la rendent plus sensible aux agents
pathogènes.
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