LES STOMATITES CAUDALES DU CHAT


LES STOMATITES CAUDALES DU CHAT 







THESE 




Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON I (Médecine - Pharmacie) et soutenue publiquement le 22 Juin 2018 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire par CAILLON Adrien Né le 20 Juillet 1993 à Paris XIII


Introduction



 La pathologie bucco-dentaire féline, souvent ignorée en raison du caractère peu coopératif du chat, n’est que rarement un motif de consultation. Elle revêt pourtant une importance croissante. Les stomatites caudales du chat correspondent à un syndrome inflammatoire affectant la cavité buccale des chats dont la prévalence varie de 0.7 à 12% en médecine de première intention (Verhaert, Van wetter, 2004; Healey et al., 2007; Girard et al., 2009; Jennings et al., 2015) avec 72% des vétérinaires spécialisés en dentisterie voyant près d’un nouveau cas par semaine (Frost, Williams, 1986). De nombreuses appellations ont été utilisées pour y faire référence telles que le complexe gingivo-stomatite chronique féline, les stomatites-pharyngites à plasmocytes, les gingivites et pharyngites chroniques, la gingivo-stomatite lymphoplasmocytaire, les stomatites-pharyngites plasmocytaires, ou encore les stomatites chroniques. Comme dans toutes les affections de la cavité buccale, une composante infectieuse (primaire ou secondaire) semble intervenir (Hennet, Boutoille, 2013), mais son association à d’autres désordres, notamment immuns, en fait une entité dont l’étiologie est encore incomplètement comprise. Elle se caractérise en début d’évolution par des symptômes frustes et peu spécifiques (halitose, dysphagie, dysorexie) (Jennings et al., 2015) et évolue progressivement vers des signes fonctionnels plus marqués (anorexie, perte de poids, abattement) en raison de la douleur qu’elle entraine. Diverses approches thérapeutiques sont aujourd’hui proposées, révélant la difficulté qu’ont les vétérinaires à lutter contre ce complexe. Dans le but de mieux appréhender ce syndrome (étiologie, pathogénie, traitement), il semble aujourd’hui préférable de se restreindre aux cas dont l’appartenance à ce dernier est certaine. Le choix d’adopter le terme de « stomatites caudales » est donc réalisé dans le but de de limiter les confusions possibles avec d’autres affections pouvant se développer de manière concomitante (parodontite, lésion de résorption odontoclastique féline…) : la région située latéralement aux arcs palatoglosses assure alors une distinction claire vis-à-vis de ces entités. Ce travail a pour but d’étudier ce syndrome spécifique du chat et d’en présenter les connaissances actuelles. Après une première partie rappelant l’anatomo-physiologie de la cavité buccale du chat, ce travail décrira ce syndrome et ses différentes hypothèses étiologiques et pathogéniques avant d’aborder les divers axes thérapeutiques décris dans la littérature.






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